C'était pareil pour bon nombre d'entre nous. Cela s'améliora un peu vers la quatrième semaine, les encouragements de mon voisin , ses conseils, et mon obstination avaient porté leurs fruits , et à l'issue du stage j'avais tapé presque tout mon bottin. Le plus difficile restait à taper sans faute de frappe, car aucun moyen de corriger sinon de surcharger, et à la notation chaque erreur qui apparaissait était sanctionnée.
Ceci dit les journées se passaient bien plus tranquille, côté discipline surtout. En dehors des cours de Français de dactylo et de calcul nous avions deux heures de sport par semaine, mais le soir et le dimanche on pouvait jouer au basket ou au foot sur un petit terrain. Toujours pas de sortie sauf le dimanche ceux qui allaient à la messe dans un camion accompagné d'un sous officier et et sans sortie en ville. Je trouvais que le temps passais vite dans cet univers studieux pour moi qui, à force de persévérance et de sérieux parvenais à progresser. Il m'est arriver de regretter de ne pas avoir appris à taper à la machine, les cours Pigier en dispensaient dans chaque ville un peu importante. Ce qui est vrai aussi c'est que lors de mes trois jours à Limoges, un interrogateur m'avait posé une foule de questions aussi bizarres les unes que les autres dont celle-ci
- A quel endroit souhaiteriez-vous faire votre service et dans quelle arme?
Comme un imbécile j'avais répondu ,en France dans le génie! si j'avais dit que je savais taper à la machine j'aurais eu droit d'aller dans les chasseurs alpins ou la Marine. C'était comme au Lido les deux autres zazous d'instructeurs ils nous prenaient pour des vrais gogos.