Notre point de chute ne faisait pas partie d'une ville, ni même d'un village, c'était une ancienne coopérative vinicole désaffectée avec quelques maisons isolées au coeur d'un vignoble dont une partie était en friches. Les bâtiments de la coopérative avaient été incendiés et saccagés, été constitués d'une structure métallique assez haute, qui avait été rajoutée a une sorte de grange construite en pierre. Le toit de l'ensemble, couvert en tôle ondulée et les poteaux de soutien étaient encore en bon état. Un escalier en acier d'acier conduisait à une dalle en béton qui constituait une sorte d'étage à mi hauteur, où avaient dû être installés des bureaux, des restes de matériaux jonchaient la dalle ainsi que deux placards métalliques défoncés. Une rambarde constituée d'une main courante en tube rond soudée dur des poteaux métalliques scellés dans le béton assurait un protection sommaire tout le long de la plate forme. De cet endroit on voyait parfaitement le sol en béton du rez de chaussée qui était au même niveau que le terrain tout autour. Les vandales qui étaient passés par là avaient laissé sur place toute sorte de matériel disparate et d'engins viticoles , pompes tuyaux durs et souples, diables, chariots etc.... On apercevait aussi des traces d'incendie et trois ou quatre cuves en ciment, éventrées, trônaient encore dans le fond. Tout ce bric à brac sentait encore la vinasse et les matériaux brûles. Il y avait encore du courant sur un archaïque tableau électrique, et l'ami Durand eut tôt fait de nous installer de léclairage. A l'extérieur un robinet, toujours en service nous donnait de l'eau potable à profusion, ce qui permettait de nous laver et de nous désaltérer.