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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 22:02

Je ne sais pas tout ce qu'il lui dit au major, ce dernier entra dans le bureau la tête basse, mit un grand coup de pied dans son fauteuil, prit son blouson et sortit en marmonnant. Dans les jours qui suivirent, le capitaine qui était du genre rancunier, ne lui adressa plus la parole pendant plus d'une semaine. Il me demandait à moi seul tout ce dont il avait besoin, il m'appelait dans son bureau me disant.
- Ca c'est pour le Major , il doit me rendre signé ce soir sans faute?
Ou alors.
- Tu lui fais signer ça et tu me le ramène de suite etc...!
Ce petit jeu dura encore quelques temps et progressivement le choses reprirent leur cours normal. Entre temps le Major avait, comme ont dit remit de l'eau dans son vin , autrement dit il avait pour un temps diminué sa consommation de Pastis et travaillait un peu au bureau.
Ces histoires d'hommes alimentaient nos conversations avec Dumont, Jauvinien et les autres copains et égayaient nos moments de libres. Mais o, disait ce ne devait pas être facile tous les jours pour le capitaine de gérer cent trente hommes , tout le matériel et plus de cent chevaux.
La bleusaille ( le remplaçant) qu'avait prévu le capitaine arriva comme il avait dit le mardi suivant. Il s'appelait Jean Pierre , une grosse tête futur inspecteur des impôts. C'était un sursitaire qui avait vingt quatre ans, aussi grand que moi et encore plus maigre. Il portait des lunettes rondes d'intello, cheveux châtain clair avec la raie sur le côté et un langage un peu châtié. Tout cela faisait qu'on se rendait rapidement compte que ce gars là avait usé ses fonds de culotte sur les gradins des facultés, mais il n'en faisait pas cas du tout. De plus il était d'une gentillesse à toute épreuve .

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 18:23
Floklore Ariegeois et leurs sabots ???? ci contre meules de foin...!
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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 16:53
en
en haut à gauche et  à droite : travail des chiens de bergers ( border coolies)
En bas à droite  descente de l'estive et traversée du village
en bas à gauche  la plaquette programme de la fête
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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 16:39
C'est Marie Chantal de Bouffémont , donc de la haute, pas trés belle et ne faisant rien pour s'arranger. Dix huit ans , toutes ses dents mais trés coincée, fuyait les garçons et refusait les sorties , tout à fait partie pour faire une vieille fille.
Sa mère l'ex comtesse du Mortier de la Batisse, commence à s'inquiéter, non pas qu'elle voudrait voir sa fille courir le guilledou mais elle aimerait bien voir quelques garçons de ses amis lui tourner gentiment autour.
 Enfin la famille de Bouffémont est invitée au mariage de la fille d'un de leurs amis le vicomte et la vicomtesse du Tremblay.
Marie Chantal que tout de même, malgré sa pruderie, commence à ressentir certains émois, bien de son âge,décide de s'attifer au mieux et de suivre ses parents.
La fête est grandiose , la bénédiction nuptiale est donnée aux futurs époux en l'église du Tremblay les Gonesses au son d'une musique s'apparentant au son du décollage d'un Airbus sur les piste de Roissy toutes proches.
Charles Antoine Du Gontier, grand garçon de 22 ans, boutonneux à souhaits, et diplôme de science Po en poche , remarque Marie Chantal que sa gaucherie intrigue.
Après le repas somptueux à l'auberge des trois canards, les convives sont invités à s'encanailler sur des musiques populaires valses, polkas, tangos, javas etc...
Les premiers pas de danse de nos deux jeunes gens trés éloignés l'un de l'autre, sont un peu difficiles, mais leur rapprochement  devient rapidement proportionnel au déroulement de la soirée pour se terminer collé serré à cinq heures du matin.
Marie Chantal  toute émoustillée s'endormit ce matin là d'un sommeil léger peuplé de rèves fantasques  dont l'un d'eux où elle voyait Léon, le jardinier, uriner sur le massif d'hortensias, lui attribuant un sexe énorme, ressemblant à celui de l'alezan pur sang de son père.
Bref ils se marièrent trois mois plus tard. Leurs premiers rapports ne furent pas trés faciles, Marie Chantal mis quelques temps avant d 'apprécier  ces ébats charnels. Charles Antoine lui était plutôt sensuel et chaque soir demandait .
- Très chère! voulez-vous que nous fassions l'amour, la plupart du temps elle disait oui, mais un soir où il la sollicitait elle lui demanda un peu plus tendrement:
- Chéri! ne pourrions nous pas changer ces mots ," faire l'amour" que je trouve vulgaires, par une autre phrase, il faudrait quelque chose de plus banal, un peu domestique peut-être.
Après moult réflexion, ils décidèrent d'un commun accord d'appeler cela " faire tourner la machine à laver."
Tout allait pour le mieux quand un soir, Charles Antoine, qu'un jolie étudiante en mini-jupe et string indécent, avait un peu allumé se trouva naturellement trés "inspiré" au moment du coucher, trés prévenant il demanda:
-Très chère voulez-vous que nous fassions tourner la machine à laver?
- Non Charles Antoine, vous êtes gentil mais j'ai une migraine effroyable.
La dessus Charles Antoine se retourne et tente malgré tout de s'endormir. Mais au milieu de la nuit il est réveillé par la main de Marie Chantal qui s'est aventurée vers le service trois pièces de son mari et qui demande.
- Chéri cela va mieux maintenant, je veux bien faire une petite machine à laver.

- Désolé, trés chère, je n'avais qu'une petite lessive à faire, je l'ai faite à la main. 
               
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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 22:16

Finalement il arriva vers sept heure du soir , complètement ivre et tenant à peine debout. Jauvinien, le chauffeur, vint faire son rapport au capitaine qui, ayant entendu la jeep, sortait de son bureau. Il passa une ramonée terrible au Major, lui signifiant qu'il était aux arrêts de rigueur pour huit jours avec un rapport au colonel. Cela le dessoula un peu, et de colère se mit en tête d'aller chercher le coffre dans la jeep. Avant que le chauffeur et moi ayons eu le temps de lui donner un coup de main, il réussit à le sortir de la voiture et refusant notre aide réussit à le porter jusqu'au perron, là, il rata la dernière marche et dans son élan s'étala de tout son long à l'entrée du couloir le coffre devant lui, rompant trois ou quatre carreaux du carrelage du seuil et s'écorchant un doigt jusqu'au sang.
Je lui aidais à rentrer le sacré coffre qui devait peser plus de cinquante kilos, lui soignais son doigt à moitié écrasé et l'incident fut clos pour ce soir là. Mais le lendemain matin le capitaine ne fit pas sa promenade à cheval. A neuf heure il monta dans sa Jeep que le chauffeur avait garé devant la porte et ne rentra qu'en fin d'après midi avec de bonnes nouvelles pour moi, il était plutôt content. Il rentra au bureau tout guilleret et me dit sans regarder le major.
- Ah! George bonne nouvelle, j'y ai mis le temps mais je pense que j'ai trouvé un comptable, il devrait arriver début de semaine. Major je vous verrai tout à l'heure.
Pour la petite histoire j'appris par un sous officier, que le major avait passé plus de deux heures au bar du village avec un un autre sous officier d'une compagnie du train des Attafs, et un civil et qu'ils avaient éclusé une douzaine d'anisettes avant de rentrer.
  

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 22:07

Il ne suffit pas d'avoir des actions en bourse, encore faut-il avoir des bourses en action  ( San Antonio)

L'antipathie c'est comme l'amour cela implique une certaine réciprocité ( San Antonio)

Ne laissez jamais aux autres le soin de penser pour vous ( San Antonio)

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 12:24
le parisien du 7/10/08 ( mae good!!!)
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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 12:16
 le parisien  du 7/10/08 ( putain de migraine!)
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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 21:38

Malgré mon statut de planqué, je n'eus pratiquement jamais à supporter de remarques désobligeantes de la part des gars des pelotons que je voyais de temps en temps, pour me demander des renseignements sur leurs droits, leurs nombres de jours de permission et tous les quinze jours pour la distributions de cigarettes et le solde chaque mois.
Le capitaine s'aperçut que c'était moi qui faisait une grande partie du travail et un matin, ignorant le major il me dit.
- Ah! George! tu as travaillé tard hier soir , je vais au PC cet après midi je vais demander quelqu'un pour t'aider et pour que tu puisse partir en permission. En effet j'avais eu du mal à apurer les comptes du foyer, du mess et de l'ordinaire , mettre à jour l'état des soldes etc...! Ce travail incombait au major mais plus ça allait moins il en faisait, et je savais que le capitaine devait emporter ces documents au PC et je voulais éviter de me faire reprocher que le travail ne soit pas fait en temps et heure.
Il arriva qu'un jour, je sais à quelle occasion, le major apprit qu'il y avait un coffre fort au PC qui ne servait à rien. Il se mit en tête de le ramener au quartier, malgré que ce fut inutile. Le capitaine l'autorisa à se faire conduire par son chauffeur pensant qu'il serait de retour en début d'après midi, car il devait aller à un pot d'officiers aux Attafs en fin de journée.
A cinq heure toujours pas de Major , il n'était plus au PC, le capitaine était sérieusement inquiet, c'est une des rares fois où je le vis passer dans le couloir s'arrêtant souvent devant la porte en marmonnant.
- Il est toujours pas là?

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 21:08

Ce pays aurait put être un pays de cocagne, mais malgré la relative tranquillité du secteur , au cantonnement il régnait une tension permanente. Le départ des spahis en opérations revenait souvent , soit pour deux ou trois jours, mais aussi pour une semaine lors de grosses opérations de " ratissage", derrière des unités de légionnaires ou de commandos qui agissaient sur renseignements en première ligne , après une attaque sur une patrouille ou une unité en montagne. Les spahis étaient chargés de nettoyer le terrain, contrôlant les douars isolés, fouillant les mechtas, cherchant des caches d'armes et de grottes souvent refuges des fellaghas. De ces opérations les chevaux et les hommes rentraient complètement exténués et avaient bien besoin de quelques jours de repos.
Inutile de dire qu'à ces moments là  les tours de garde reprenaient à la cadence de quatre heures par nuit une nuit sur deux. En dehors de ces opérations, il y avait des patrouilles de nuit et des embuscades qui ne donnaient jamais rien. Tous les matins trés tôt, après le passage de la draisine ( sorte de plateau blindé poussé par une motrice devant faire exploser d'éventuelles mines ou des explosifs d'amateurs destinés à faire dérailler le train) Une ouverture de voie était effectuée par une escouade sur trois kilomètres avant le passage du premier train. Ces précautions n'empêchèrent pas qu'un matin le train sauta sur un gros pétard à deux cent mètres du cantonnement éventrant un wagon et égratignant quelques civils. Le coup était bien monté, même si les autorités dirent que c'était fait par des amateurs. La patrouille passée une demi heure avant n'avait pas décelé la charge bien cachée sans doute et le dispositif artisanal de mise à feu fut découvert dans un bosquet à trente mètres de la bombe.

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